Depuis les origines du christianisme, les reliques ont toujours suscité une grande ferveur. Et ce qui demeure de la Sainte Famille — Jésus, Marie et Joseph — dans les églises, les cathédrales ou les monastères, incorporé aux autels ou préservé dans de splendides reliquaires, n'a cessé de recevoir une dévotion particulière.
Ainsi, concernant Jésus nouveau-né, trouve-t-on pêle-mêle prépuces, langes, dents, fragments de berceau… Quant à l'épisode de la Passion, on rencontre, en nombre de lieux, épines de la couronne, clous et morceaux de la croix, larmes et sang du Crucifié, ainsi que la lance du centurion Longin — ardemment recherché par Hitler — , et jusqu'au fameux linceul. Si, de Joseph, on ne conserve que le « han » du charpentier et une ceinture, le souvenir de Marie, en revanche, s'avère riche en vestiges de toutes sortes : lait maternel, cheveux, voiles, maison pieusement démontée et rapportée de Palestine…
Dans cet ouvrage très documenté, Olivier de Marliave retrace en historien le parcours souvent étonnant de ces objets sacrés, raconte maintes légendes nées dans leur sillage, et montre combien de nos jours, en dépit des réticences de l'Église, ces reliques restent précieuses au sein de la chrétienté.