« Un credo du créateur. Rien ne me semble mieux convenir que ce titre de Paul Klee à cet écrit, à la fois autobiographique et théorique de Saülo Mercader. D'abord parce que Klee est désigné par lui, à maintes reprises, comme un de ses inspirateurs, et puis parce que l'idée maîtresse de Klee, la convergence, dans l'œuvre peinte, entre le geste humain et les forces qui animent le cosmos, est aussi la pensée directrice de Saülo.
En une époque de désenchantement agressif, où l'on s'abandonne à la complainte nihiliste de la fin de l'art, où l'on s'interroge, de façon obsessionnelle, sur sa définition,
Saülo Mercader apporte la certitude rayonnante d'une affirmation, d'une irréductible foi plastique.
Que peindre, pourquoi peindre ? A ces refrains lancinants de ce que l'on nomme la postmodernité, cet ermite parisien oppose l'évidence d'une production sans faille depuis plus de trente ans, constamment renouvelée dans sa manière et dans ses thèmes. » René Schérer