« Sans attendre, disons-le, cette correspondance nous est apparue assez extraordinaire », écrit Jean-Jacques Becker dans sa préface.

Mobilisé en 1914, après une formation de mitrailleurs, René Demeurisse part pour l’Argonne en 1915. Jeune peintre, il ne cesse de dessiner au cours de ses quarante-cinq mois de tranchées, nous offrant ainsi une riche illustration de la vie quotidienne au front. Pris sur le vif, ses admirables croquis montrent ses camarades et leurs diverses occupations durant ces jours d’épreuve, notamment durant la terrible année 1917. Pendant le conflit, René écrit également à son père, médecin militaire, lui-même mobilisé, et lui confie, avec une grande sincérité, ses états d’âme, ses espoirs et ses doutes.

Témoignage sensible d’un artiste sur l’enfer de la guerre, ces dessins, lettres et extraits de journal permettent d’approcher au plus près ce que vécurent les poilus au cœur de l’effroyable tourmente.